🇫🇷 Introduction

Li pirtûka:
Kurdish-French-English Dictionary
Berhema:
Joice Blau
 5 Xulek  87 Dîtin

Nous devons prévenir les personnes qui consulteront cet ouvrage qu’il ne fait pas partie de ceux que de nombreux kurdologues étrangers ont consacré depuis près de deux siècles à l’étude du kurde parlé dans telle ou telle région et qui ont travaillé sur des éléments recueillis oralement.

Notre but est d’offrir un instrument de travail à ceux qui étudient la langue kurde à partir de textes écrits et qui sont dans l’impossibilité de se procurer un dictionnaire kurde [Cf. bibliographie.].

Les mots ont été notés suivant la transcription latine établie depuis 1932 par l’Emir Jeladet Aali Bedir Khan et son frère l’Emir Kamuran. Cette notation latine n’est pas unique [A tous ceux que les problèmes de la transcription du kurde intéresse, nous signalons l’article exhaustif du R.P. Thomas Bois « COMMENT ECRIRE LE KURDE?» in « Al Machriq», Beyrouth, Mai-Juin 1965, pp. 369-378, reproduisant 10 transcriptions differentes du kurde, dont 4 latines.] mais c’est la seule dont la portée, par son universalité, dépasse suffisamment la zone où rayonne l’action individuelle d’un savant. C’est celle qui est le plus largement employé par les Kurdes lettrés [Nous signalons en particulier une récente grammaire kurde : KURTÇE GRAMERI (Kurmançça Lehçesi) de Kemal Badilli, Député d'Ourfa, édité par F Ankara Basim ve Ciltevi - Ankara (Turquie), 1965, qui utilise largement l'alphabet des Bedir Khan appelé souvent «l'alphabet de Hawar»; of. également, Shafiq Kazzaz : « THE KURDISH ALPHABET», in the Kurdish Journal, vol. II, n° 1, march 1965, p.9-13, ainsi que les revues: « Roja Nu» et «Deng» parues à Istanbul, en 1963-1964.].

Le vocabulaire de ce dictionnaire a été puisé dans les textes publiés depuis 1932, dans cette transcription. La plupart des mots utilisés appartiennent à la langue kurde du nord, ou leurmandji. Mais dans certaius cas ont été choisis des mots appartenant au kurde du sud, ou sorani, quand ceux-ci sont les plus généralement employés.

Nous nous sommes basés sur la langue enseignée à l’Ecole Nationale des Langues Orientales Vivantes, à Paris, où la chaire de kurde est occupée, depuis 1947, par l’Emir Kamuran Aali Bedir Khan.

Ainsi, la langue de notre dictionnaire doit être considérée comme le kurde classique, littéral et moderne.

Nous remercions l’Emir Kamuran Aali Bedir Khan non seulement de l’enseignement qu’il nous a dispensé, mais pour nous avoir guidé et aidé à chaque étape du développement de notre travail.

Si cet ouvrage a dépassé les limites d’un court lexique kurde-français qui étaient les siennes au début, c’est grâce au Directeur de Centre pour l’Étude des Problèmes du Monde Musulman Contemporain. Il nous a encouragé dans notre travail dès son début et nous a poussé à le développer et à le mettre à la disposition des étudiants de langue anglaise. C’est aussi grâce à lui que nous avons renoncé aux index numérotés français et anglais primitivement prévus, et que nous les avons remplacés par un dictionnaire français-kurde, anglais-kurde qui paraîtra séparément. Nous lui exprimons ici toute notre reconnaissance.

Nous remercions aussi tous ceux qui nous ont apporté leur aide dans la préparation de notre travail : MM. Maurice Simhon et Michael W.D. White pour leur aide dans l'établissement du texte anglais ; Mme Simone Deslagmulder qui a eu la tâche ingrate de dactylographier le manuscrit et M. Em. Peeters, de l’imprimerie Orientaliste, dont les conseils à l’étape de l’impression nous ont été précieux.

Nous assurons aussi de notre gratitude tous ceux, maîtres et étudiants, qui voudront bien se donner la peine de nous signaler les erreurs et les imperfections qu’ils pourraient relever ou de nous suggérer des améliorations. Ainsi nous pourrons préparer une nouvelle édition revue et augmentée de ce premier travail qui a pour mérite principal celui d’exister, et dont les lecteurs voudront bien excuser les imperfections.

J.B.